Elle a bien fait d’y croire, Houmria Berrada. « Oubliée » dans la première salve d’investitures de la République en marche, la jeune macroniste se raccrochait aux assurances reçues de son mouvement. Depuis lundi, elle souffle. Elle sera bien la candidate du parti présidentiel dans la 2e circonscription, tenue par la socialiste Audrey Linkenheld.
Cette décision met fin aux spéculations qui entouraient la 2e. Le positionnement de la sortante était particulièrement scruté. Mûrie à Lille sous l’aile de Martine Aubry, Audrey Linkenheld avait démontré depuis son arrivée au Palais Bourbon, il y a cinq ans, sa capacité à tenir sa propre ligne, à l’écart des querelles partisanes agitant son parti. Dans sa déclaration de candidature, sur son site de campagne, elle se décrit d’ailleurs en « députée engagée à gauche, libre et utile », « qui soutient ce qui va dans le sens du progrès pour tous et qui sait résister à ce qui fragilise notre cohésion sociale et nationale ». De quoi la classer Macron-compatible, bien que l’intéressée se soit toujours défendue d’avoir été approchée par En Marche !
Mais les dés sont jetés, et Houmria Berrada s’accaparera seule le flambeau de l’hypercentrisme cher au nouveau chef de l’État. Ce qui n’empêchera pas la campagne de la jeune femme, ex-conseillère de quartier PS à Fives, de rencontrer dans les rangs socialistes un écho particulier. Celui d’un choc entre anciens camarades.
LA VOIX DU NORD
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