vendredi 17 avril 2015

Energie: le plan du gouvernement permettra l’émergence d’une industrie forte dans le renouvelable (CDER)

Le programme des énergies renouvelables, actualisé récemment par le gouvernement pour augmenter les capacités à 22.000 MW à l’horizon 2030, devrait permettre l’émergence d’une industrie forte dans le renouvelable en Algérie, a indiqué Nourredine Yassaa, directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER).
La réalisation de nombreuses centrales programmées dans le cadre de ce programme pourrait placer l’Algérie comme un acteur régional et international dans le domaine de l’industrie du renouvelable, a estimé M. Yassaa lors d’une rencontre organisée par l’Ecole nationale polytechnique sur la transition énergétique.
Ce plan représente, selon lui, une réelle opportunité pour exceller dans le domaine de la fabrication des équipements nécessaires à cette industrie et aussi dans l’engineering, l’étude, le montage, le suivi et la maintenance.
Pour autant, il a considéré que la réussite de cet ambitieux plan est tributaire de l’implication des secteurs privé et public qui doivent être privilégiés dans les projets du renouvelable en application de la politique du gouvernement visant à promouvoir le concept de «consommer algérien».
Aussi, ce programme devrait conduire à la création d’entreprises de taille importante en mesure de réaliser des projets, et ce, de l’étude jusqu’à la réalisation avec des multinationales.
Comme il doit permettre l’émergence d’une filière de sous-traitance dans les branches métallique, aluminium, les panneaux et chauffe-eaux solaires ainsi que dans le verre et le câblage.
Depuis la mise en place en 2011 de l’ancien programme national de développement des énergies renouvelables, il a été recensé la mise en service, en 2014, d’une centrale solaire photovoltaïque pilote de 1,1 MW à Ghardaïa et d’une éolienne de 10 MW à Adrar qui viennent s’ajouter à la centrale hybride solaire-gaz de 150 MW à Hassi R’mel.
Une vingtaine de centrales photovoltaïques seront installées, en 2015, dans le sud et les Hauts-Plateaux, selon le ministère de l’Energie. L’industrie du renouvelable a aussi connu un saut qualitatif par la mise en service par le groupe privé Condor d’une unité de production de panneaux photovoltaïques d’une capacité annuelle de 50 MW.
Quant à l’entreprise nationale de l’industrie électronique (ENIE), elle envisage de lancer en 2015 une chaîne d’encapsulation des panneaux solaires photovoltaïques avec une capacité de production annuelle oscillant entre 5 et 10 MW.
Une société mixte , Aures Solaire, détenue par un privé algérien et un groupe français conformément à la règle 51/49 sur l’investissement étranger, devait commencer la production des panneaux solaires photovoltaïques en 2014 avec une capacité annuelle de 25 MW.
D’autres entreprises privées ont déjà commencé la fabrication des accumulateurs électrochimiques ou batteries solaires mais en faible capacités de production à l’instar de Bergan-Energy, en attendant la croissance de la demande.
APS

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