vendredi 3 avril 2015

Ali Zaânoun, directeur des prestations à la CNAC : « La micro entreprise, remède contre le chômage »

Le directeur des prestations à la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), M. Ali Zaânoun, a appelé hier, les citoyens, dont la tranche d’âge se situe entre 30 et 50 ans, à se rapprocher des agences de la CNAC pour créer leurs propres entreprises. M. Zaânoun qui s’exprimait hier, sur les ondes de la Radio nationale, a indiqué que l’investissement dans les petites et moyennes entreprises par les jeunes chômeurs, est un projet financé par trois parties distinctes. «Il s’agit de l’apport personnel du propriétaire du projet à hauteur de 1 à 2%, du crédit de la caisse estimé à 29%, et un prêt bancaire qui peut aller jusqu’à 70% du coût du projet» a-t-il spécifié. Pour ce qui du remboursement, «le crédit bancaire est prioritaire au crédit de la Caisse nationale d’assurance chômage», a expliqué M. Zaânoun. Concernant les avantages accordés aux bénéficiaires, le même responsable citera «les exonérations fiscales qui varient selon la région du bénéficiaire».  Pour ce qui est des régions du Sud, M. Zaânoun a tenu à préciser que «les jeunes disposaient déjà d’un certain nombre d’avantages, bien avant les instructions du Premier ministre, notamment en matière de remboursement des crédits». «Les jeunes du Sud bénéficiaient d’une bonification des taux d’intérêt, qui allaient jusqu’à 95% des crédits, contre 65% pour ceux du Nord», indique-t-il.
Le directeur des prestations à la CNAC a précisé également que son établissement finance actuellement les bureaux d’étude en premier lieu, suivi des imprimeries et les agences de production et de communication et en troisième position figure les activités agricoles, à l’image de l’agriculture dans les serres et l’élevage. Il précisera à ce propos, que «l’encouragement des jeunes à opter pour ce type de projets, a commencé en 2013, avec la suppression des intérêts sur les prêts, et le remboursement par tranche à partir de la quatrième année du lancement du projet». Le même responsable a souligné que parmi les objectifs tracés par la CNAC pour les années 2014 et 2015, figure, entre autres, le financement de 25.000 projets et la création de quelque 50.000 postes d’emploi en partenariat avec l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej).

116.000 entreprises créées depuis 2005
La mission de créer des micro-entreprises, confiée à la CNAC, en tant qu’institution complémentaire au dispositif de ANSEJ, a permis la création de pas moins de 116.000 micro-entreprises depuis le lancement du dispositif en 2005, dont 80% parmi elles, activent dans le domaine du transport. Une activité qu’a été gelée en 2011.
En 2014, le financement d’autres activités a également été gelé, telles que les créations de boulangeries et confiseries, blanchisseries ainsi que les activités de nettoyage, pour des raisons financières et économiques liées aux engagements des promoteurs avec les banques. Etant présente dans les 48 wilayas, la caisse a financé également des projets dans les secteurs de l’habitat et l’agriculture, qui sont des secteurs générateurs d’emploi. Il faut rappeler que les mesures prises par les pouvoirs publics algériens pour lutter contre le chômage constituent un véritable remède à ce phénomène. Pour ce qui est de la CNAC, la stratégie retenue par cette institution, consiste à inciter les chômeurs de 30 à 50 ans à déposer des projets de création de micro-entreprise au niveau des agences de wilaya où ces projets peuvent bénéficier d’un soutien de la CNAC entre 28 et 29% du financement total du projet. Mais la participation de cette caisse ne s’est pas limitée au seul point du financement puisqu’elle accompagne le projet à partir de l’émergence de l’idée, à la phase finale.
 Une étude de marché et une étude technico-économique précèdent l’examen du projet par une commission de validation du financement.  
Les promoteurs eux-mêmes sont accompagnés par une formation qui doit leur permettre de mener à bien leurs projets. La fiscalité a également été facilitée à  ces promoteurs, puisqu’ils bénéficient d’une exonération de trois ans suivie d’une fiscalisation progressive.
EL MOUDJAHID

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