samedi 28 mars 2015

Thalassa explore nos 1600 km de côtes

Sites vierges, plages paradisiaques, fonds marins inexploités…Voilà ce que l’on verra vendredi 3 avril dans l’émission «Thalassa» consacrée au littoral algérien.

Vendredi prochain, 3 avril, la chaîne de TV française France 3 diffusera, à 20h50,  l’une des émissions phare de la télévision française, «Thalassa». Ce sera 110 minutes entièrement consacrées au littoral algérien intitulé «La mer retrouvée» et des séquences filmées avec des drones de l’armée algérienne. «Thalassa», qui traite de la mer, de son environnement écologique, social, culturel, sportif et politique, est l’une des plus anciennes émissions de la télévision française.
L’annonce du documentaire sur l’Algérie faite depuis les premiers repérages en juin-juillet 2014 a, bien entendu, aiguisé la curiosité des téléspectateurs algériens qui sont aussi nombreux à suivre l’émission qu’en France, selon son animateur vedette Georges Pernoud. La bande annonce fait le buzz sur la Toile et les commentaires sont surtout bienveillants avec des avis pour et contre des commentaires des réalisateurs qui ont trouvé «sale», en nuançant leurs propos, le littoral qu’il trouve aussi splendide et encore vierge. On dit que la polémique qui a suivi cet épisode aurait entraîné la suppression de certaines séquences, mais on ne le saura que le 3 avril vers 23h.
Découverte

Pour montrer la richesse des fonds de la côte algérienne, où l’on trouve encore des espèces qui ont disparu le long des côtes nord, toujours selon le réalisateur, l’équipe de Thalassa a plongé dans les eaux de l’aire marine protégée des îles Habibas, de Tipasa et celles de Annaba, où elle était accompagnée par des plongeurs algériens, dont le Dr Farid Derbal, un chercheur en sciences de la mer et plongeur expérimenté et qui reconnaît que chaque expédition sous-marine est une nouvelle découverte. «Une expérience très enrichissante et trop brève, selon Farid Derbal, car elle n’aura duré que deux jours les 26 et 27 juin.
La plongée au large d’El Kala a dû être abandonnée à cause de la météo. Elle promettait d’être riche en belles images avec ses herbiers de Posidonnie, son superbe corail rouge et ses forêts sous-marines de cystoseires qui sont autant d’habitats, de nurseries et de garde-manger pour des centaines d’espèces, dont celles qui sont pêchées et qui assurent les revenus de centaines de familles.»
Le premier contact avec l’équipe de Thalassa s’est fait par l’entremise de l’Institut français de Annaba, qui a parlé d’un projet pour lequel le club de Annaba était invité à se faire reconnaître et, suppose Farid Derbal, «le club a été retenu pour son palmarès qui certainement a joué en notre faveur et aussi parce qu’il compte de nombreux biologistes, parmi ses 400 adhérents».
Puis il y a eu un échange d’emails avec le réalisateur Alexis Marant «qui m’a proposé de faire partie de l’équipe en ma qualité de plongeur mais aussi de scientifique et biologiste marin». L’équipe algérienne comprenait aussi Karim Chiri, président du club et moniteur, ainsi que des moniteurs de plongée de la Fédération algériennes des sports subaquatiques (FASSAS), dont Bellili Foued et Kouidri Hocine et une figure célèbre dans le milieu, Balistrou Samia, du club de Tipasa.

Grottes

Les plongées avec l’équipe de Thalassa à Annaba se sont déroulées au cap de Garde (Aïn Ben Soltane) et à Chetaïbi entre 0 et moins 30 mètres. L’objectif était de faire découvrir les fonds marins, y compris les épaves et les sites exceptionnels, comme les grottes sous-marines, et par la même occasion de montrer la biodiversité des côtes bônoises avec sa faune ichtyologique au statut écologique si particulier.
Quelques grottes sous-marines ont été prospectées avec un foyer lumineux dont une, exceptionnelle, avec des stalactites. Des photos et des séquences vidéo sous-marines ont été prises et les meilleures ont été sélectionnées pour la réalisation du documentaire. En fait, l’équipe de Thalassa ne comprenait que deux personnes : un preneur de son et un cameraman. Ils ne plongeaient pas. Ils prenaient des séquences sonores à partir du bateau qui est celui du club, un semi-rigide.
C’était de petites interviews avant et après chaque plongée dans lesquelles Farid Derbal et amis expliquaient le choix du site et ce qu’il faut y voir. «Les images sous-marines par contre ont été toutes prises par les plongeurs du club. Ce sont des films vidéo tournés en HD avec leur équipement de laboratoire et avec également une caméra Go-Pro de l’équipe de Thalassa qui est une caméra de petite taille frontale et étanche.
Le départ se faisait de la plage Chapuis (Rizi Amor). Accompagnée tout le temps par les gardes-côtes pour des raisons de sécurité, l’expédition durait toute la journée pendant laquelle nous faisions deux ou trois plongées de 30 m.» Sur les réseaux sociaux, la tension monte à l’approche du vendredi 3 avril, chez les amoureux de la mer certes, mais beaucoup d’autres aussi. Que va-t-on encore dire de nous et de notre pays ?
EL WATAN

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