samedi 14 mars 2015

Robert Ménard chouchoute les nostalgériques

Photo : Sylvain Thomas/AFP
Samedi, au moment où Ménard inaugurera la nouvelle plaque, plusieurs partis (mais pas la « gaulliste » UMP…), syndicats et associations appellent à une manifestation nationale, rue du 19- Mars-1962, à 14 heures...
Photo : Sylvain Thomas/AFP
Le maire de Béziers, soutenu par le FN , rebaptise la rue du 19-mars-1962 du nom d'un officier condamné pour le putsch d'Alger
Robert Ménard n’est pas Charlie, c’est acté. Il n’est même pas Charles… de Gaulle. Le maire de Béziers, soutenu par l’extrême droite, s’apprête à honorer Hélie Denoix de Saint-Marc, l’un des officiers qui à la tête de son régiment de parachutistes a participé activement au putsch des généraux, en avril 1961 (1). Un coup de balancier à l’extrême droite, puisque la voie qui prendra son nom s’appelle, jusqu’à samedi, « rue du 19-Mars-1962 », date du cessez-le-feu qui mettait fin à la guerre d’Algérie, le lendemain de la signature des accords d’Évian.
Une (petite) vengeance personnelle ? Robert Ménard a souvent raconté le traumatisme de son « déracinement » d’Algérie, faisant porter la responsabilité sur le chef de l’État d’alors. Dans les années 1960, quand il arrive à Béziers, c’est au quartier de la Devèze que Ménard s’installe, le même qu’il cible et discrimine, comme pour effacer – physiquement s’entend – une humiliation. C’est dans ce quartier qu’il a choisi d’inscrire le nom d’un des partisans de l’Algérie française, tendance (très) dure.
La décision, comme les « coups » précédents, a suscité de fortes tensions. Dans une lettre au maire, la branche héraultaise de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie « déplore » cet acte. Et fait le lien avec « le drame des rapatriés obligés de quitter la terre où ils étaient nés », mais ne peut « ignorer qu’après le cessez-le-feu, les attentats et la politique de la terre brûlée pratiquée par l’OAS n’ont pas favorisé le rapprochement entre les communautés ». Une résonance avec l’actualité. Samedi, au moment où le maire inaugurera la nouvelle plaque, plusieurs partis (mais pas la « gaulliste » UMP…), syndicats et associations appellent à une manifestation nationale, rue du 19-Mars-1962, à 14 heures « contre les nostalgiques de l’OAS et du colonialisme ». Le maire 
de Béziers, 
soutenu par le FN, rebaptise la rue 
du 19-mars-1962 
du nom d’un officier condamné pour 
le putsch 
d’Alger.
L'humanité

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