Dégoûté par ce que je voyais depuis plusieurs semaines et ce qu'il se disait, j'ai pianoté frénétiquement sur mon ordinateur : « Colère. Grosse colère hier matin après une indigestion de titres plus racoleurs les uns que les autres. "Cette jeunesse algérienne qui ne croit plus en rien" assène TF1, "L'Algérie, une société en errance" affirme Nadjet Cherigui du Figaro et même "en ébullition avant la présidentielle" lui répond Isabelle Mandraud du Monde, présentée comme spécialiste du Maghreb. La chaîne franco-allemande Arte n'est pas en reste et veut aussi sa part de frisson en diffusant "Algérie : une jeunesse sans printemps", un reportage d'Intégrales Productions. Les jeux sont faits, rien ne va plus. »
Peu après, l'édito intégral était publié sur Mondafrique (ironiquement sous un titre malheureux et racoleur... que la rédaction soit remerciée de sa bêtise ici-même).
Puis je décidais de repartir à la rencontre de ces jeunes ignorés, qui m'avaient donné une claque d'envie et d'énergie. Je cherchais à contacter Amine, Sofiane et Foued pour démolir l'éternel cliché du jeune Algérien pleunircheur et passif. Je demandais à Yacine de passer la journée avec lui pour témoigner de ce qui, enfin, marchait dans ce pays.

La suite, vous la connaissez. Enfin... pas encore.

Cela ne tient qu'à vous.