lundi 29 décembre 2014

DES MINISTRES ET DES WALIS ORGANISENT DES FUITES AU SEIN DU GOUVERNEMENT Comment on torpille le plan Sellal

Qui veut saboter le travail du Premier ministre?
Qui veut saboter le travail du Premier ministre?

Le plan de bataille que devait dérouler le gouvernement pour expliquer sa démarche vient d'être torpillé.
Un sourire illumine le regard glacé de l'inoxydable Ouyahia, une denrée rare chez ce directeur de cabinet du président de la République qui acquiesce: «Oui nous communiquons mal mais maintenant nous avons avec nous M.Hamid Grine qui doit nous aider à mieux affiner notre communication gouvernementale.» Le propos a été tenu à Djenane El Mithak (Alger), en juin dernier, devant un parterre de journalistes. Depuis, le gouvernement communique... un peu plus mal. La maladresse avec laquelle il a médiatisé les mesures d'urgence prises en vue d'amortir les effets de la crise liée à la chute des prix du baril, on comprend l'étendue de la faillite de la communication officielle.
Le Premier ministre a émis, jeudi dernier, à l'endroit des ministres, des walis et des administrations une instruction portant les détails de ces mesures. Le sort réservé à cette instruction prête sérieusement à confusion. Que des journaux de la presse privée s'en soient saisi, d'une manière ou d'une autre, ils sont dans leur rôle, c'est même une preuve de professionnalisme dans la quête de l'information. Mais la question est de savoir pourquoi l'instruction du Premier ministre n'a-t-elle pas été médiatisée à grande échelle? Par cette rétention, veut-on cacher quelque chose aux Algériens? Y aura-t-il d'autres décisions plus douloureuses? Joints hier, les services de la communication du Premier ministère affirment qu'ils ne sont pour rien dans la diffusion de cette instruction laissant entendre que «la fuite» aurait été probablement organisée au niveau de certains ministères et par certains ministres et walis. Voilà qui donne toute sa consistance à la déclaration faite par la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, il y a quelques jours, lors d'une réunion du bureau politique de son parti. «Il y a des décisions positives prises par le gouvernement qui sont sabotées par des actions traîtresses de certains ministres (...)». Le fait est grave si des ministres et walis s'adonnent à cette pratique alors que leur rôle en ces temps de crise est d'en atténuer les effets. De sources crédibles on a appris que le ministre de la Communication avait ficelé le dispositif de gestion de cette crise et qu'il attendait le feu vert de son Premier ministre pour monter sur le ring. L'opération visait les médias dans leur globalité, leur préparer des réponses et distiller des informations positives pour l'action gouvernementale et surtout sérier les pièges de la communication susceptibles d'amplifier l'impact de la crise. A ce niveau, le piège apparent est justement la confusion entre l'austérité et le plan de rigueur. Car en réalité, le Premier ministre a établi un plan de rigueur et non pas un plan d'austérité. Mais le plan de bataille que devait dérouler le ministre de la Communication vient d'être torpillé. Comment rectifier maintenant le tir pour expliquer ces mesures qui ont une portée politique et un très grand impact social? C'est que le gouvernement semble même refuser de jouer la «Grine carte» en termes de communication pour s'adresser aux Algériens dans une conjoncture où le citoyen a besoin d'être rassuré et non pas affolé, informé et non pas fourvoyé. En réalité, cette non-volonté de communication s'est affichée déjà lors de la tenue du mini Conseil des ministres puisque le préposé à la communication n'y a pas assisté. Se passer d'une communication offensive en ces temps précis est un luxe trop coûteux que s'offrent nos gouvernants.
Désemparés face à la brutalité des événements, les ministres et walis font exactement le contraire. Ils prêtent le flanc en privilégiant un mode de com' dangereux «le fuitage». Par cette pratique limitée, indigente, contradictoire, ils ouvrent la voie à toute forme de spéculation, voire même de dérapages. Quand c'est de sa propre main que l'on se frappe, on n'a aucune chance de se rater, même en fermant les yeux. Nos gouvernants n'ont rien appris dans la gestion des crises passées, notamment celle de la maladie du président ou alors l'attaque du site gazier de Tinguentourine en janvier 2013. Encore une autre occasion ratée pour parler aux Algériens de ce qui les concerne.
L'expression

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