samedi 22 novembre 2014

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'HABITAT EN ALGÉRIE : Les défaillances et les contraintes à l'ordre du jour



Les participants ont réfléchi à une stratégie qui permettra d'atteindre des performances plus efficientes.
Le secteur de l'habitat rencontre différentes contraintes en Algérie. Les logements construits dans le cadre des derniers projets, sont tous des cités dortoirs, dépourvus d'équipements collectifs. C'est le constat dressé par les différents urbanistes algériens et étrangers lors d'un colloque. L'évènement international, a été organisé hier à Alger par l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau), où des experts nationaux et internationaux ont pris part. Lors de ce colloque placé sous le thème: «Défis et perspectives de l'habitat en Algérie: comprendre pour mieux agir», les contraintes du secteur de l'habitat et sa situation ont été mises en exergue. Une occasion de débattre la problématique du secteur dans le pays, le colloque s'attèle à dégager d'éventuelles pistes et solutions en matière de conception, de production et de gestion, l'objectif selon les participants étant de «réfléchir sur une vision stratégique qui permettra de guider les réformes vers des performances plus efficientes». La politique de l'habitat en Algérie, récemment orientée vers la production massive de logements avec l'objectif d'atteindre des résultats d'ordre quantitatif, sans pour autant prendre en considération les standards de base de la qualité du cadre de vie, a été évoquée. «La majorité des quartiers nouvellement conçus reste dépourvue de plusieurs équipements de première nécessité.» Les urbanistes ont souligné le fait que les nouveaux logements ont dû être construits à des distances éloignées des centres d'activités et des zones de service. Cette situation selon eux, a non seulement engendré le phénomène d'étalement urbain, mais a provoqué également des mouvements pendulaires qui congestionnent les routes et paralysent le trafic urbain et périurbain Parmi les contraintes auxquelles le secteur fait face, Baouni Tahar, directeur du laboratoire ville, urbanisme et développement durable (Vudd) a cité la qualité du cadre de vie, le problème du foncier ainsi que les questions techniques de production de logements. Selon Zerouala Mohamed Salah, directeur de l'Epau, aucune politique d'habitat n'a fait l'objet de stratégie clairement définie jusqu'à l'éclatement de la crise du logement, ce qui a fait émerger le danger de la négligence de la qualité de vie des nouveaux quartiers, le secteur de l'habitat ayant été, par la suite, placé parmi les priorités de l'Etat. Pour lui, l'Etat fournit de grands efforts en matière de logements, mais il y a une possibilité de mieux faire. Et ce en identifiant les défaillances. Les différents intervenants se sont accordés à dire que «si la volonté politique existe, la démarche reste inefficace». L'enveloppe dont a bénéficié le secteur pour la période 2010-2014, est de 4 milliards 500 millions de DA selon des sources du ministère. Les chiffres de l'Ordre national des experts architectes indiquent que l'Algérie compte actuellement 3,7 millions de logements inoccupés ou inachevés. A ce propos, M.Zerouala dira «on parle de crise, mais il faut décortiquer cette notion, si c'est une crise en chiffres ou une crise de qualité».
L'expression

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