vendredi 12 septembre 2014

Affaire du citoyen tabassé au consulat général de Paris : une commission dépêchée d'Alger

Devant le siège du consulat général d'Algérie à Paris. D. R.

On apprend qu’une commission du ministère des Affaires étrangères est depuis ce mardi à pied d’œuvre au niveau du consulat général d’Algérie à Paris pour faire la lumière sur l’agression commise sur un citoyen algérien le mois d’août dernier. Cette commission est composée d’un inspecteur général et d’un directeur central. Pour rappel, un ressortissant algérien a été victime d’agression le 17 août dernier au siège du consulat général d’Algérie à Paris. La victime a déclaré avoir été tabassée et humiliée devant sa femme. Le citoyen a publié une lettre dans laquelle il dénonce cette bavure et interpelle les autorités et les associations pour «mettre fin à cette injustice». Zoubir Kadri, c’est son nom, était venu retirer des documents et ne s’attendait pas à un tel accueil. Tout a commencé pour lui lorsqu’il a demandé à voir les responsables du consulat pour leur transmettre ses doléances. «C’est à ce moment qu’un agent sort de la loge pour me traiter de tous les noms d’oiseaux», écrit-il dans son témoignage. «Un autre agent est venu pour me traîner au fond de la loge, on m’a étranglé. Je me suis évanoui et quand je me suis réveillé, j’ai retrouvé du monde.» Zoubir Kadri dit s’en être sorti avec cinq jours d’’arrêt de travail, «des blessures et deux dents cassées». Interpellé, le ministère algérien des Affaires étrangères se saisit de l’affaire. Dans cette lettre publiée par la presse, le citoyen algérien tente de donner une dimension plus globale à son affaire. Il écrit : «Je m’adresse dès aujourd’hui à toutes les associations d’algériens de France et de l’étranger de s’unir pour que cesse cette injustice et de ce traitement indigne que subit notre communauté. Je ne me laisserai pas faire, il s’agit de ma dignité et on m’apprend que cette situation est récurrente dans tous les consulats d’Algérie en France… » Et denchaîner : «Enfin, j’irai jusqu’au bout dans cette affaire pour que plus jamais un algérien se fasse massacrer par les services consulaires de son pays, sensés le protéger ! » Evoquant ses déboires avec les autorités, il accuse l’ambassade d’Algérie à Paris de ne pas vouloir le recevoir. «Personne n’a voulu m’entendre ; l’ambassade d’Algérie me raccroche au nez et on me déplaçant, on m’informe que l’Ambassadeur ne reçoit pas les citoyens comme ça ! Ici, c’est la diplomatie ! », s’indigne-il. Plus grave encore, Zoubir Kadri dit avoir été menacé de réprésailless s’il continuait à dénoncer : «Et enfin on me signifie de me taire, sous peine de m’afficher à l’aéroport en Algérie et je risquais 1 an de prison ! », témoigne-t-il. Enfin, il demande la restitution de son bien « sans délai » et interpelle le président de la République de « mettre fin à cette situation ». Par ailleurs, on apprend qu’un nouveau consul général désigné à la place de Rachid Ouali vient de prendre ses fonctions. Il s’agit de l’ex-wali d’Alger, Mohamed Kebir Abdou.
Algérie Patriotique

Mouvement citoyen algérien en France
www.mcaf.hautetfort.com Courriel: artistesalgeriens@yahoo.fr tel: 06 60 47 53 72
Monsieur le premier Ministre Abdelmalek SELLAL
Copie à Messieurs:
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères Ramtane LAMAMRA
Monsieur l’Ambassadeur d’Algérie à Paris
Monsieur le premier Ministre Abdelmalek SELLAL, Suite à l’agression dont a fait l’objet un de nos compatriote au consulat général d’Algérie à Paris courant du mois d’aout, les services des affaires étrangères ont annoncé une enquête pour faire la lumière sur cette affaire qui est tout de même loin d’être un cas isolé.
Aujourd’hui, mardi 09 septembre 2014, cette commission dépêchée d’Alger, composée de deux directeurs centraux a effectivement fixé un rendez-vous à la victime au consulat général à Paris à 10H.
Notre concitoyen traumatisé et sa famille ont demandé à deux associations dont la nôtre de l’accompagner pour cette rencontre sur (le lieu du crime).
Oui, lieu du crime tout simplement, ses enfants présents le jour de l’agression, ont tout simplement dit à leur papa de ne pas s’y rendre, quitte à faire fi de ces passeports ! Grave, émouvant et indigne. Une situation incroyable mais vraie.
En arrivant, les deux fonctionnaires ont tout simplement refusé notre présence ; Nous étions, trois personnes : La victime Zoubir KADRI, Mohamed BOUALI et moi-même, Omar AIT MOKHTAR.
En pénétrant le bureau, les deux fonctionnaires de la commission et la représentante qui exerce au niveau, se sont levés et sans présentations, ni bonjour, ont tout simplement demandé de les laisser auditionner seuls la victime ! Ce que nous considérons comme un parfait mépris et la banalisation de la violence… Comme s'il y avait quelque chose à cacher ! Il y a une volonté de cacher la vérité et banaliser cette violence inouïe ! On attend à ce qu’il y ait des morts pour régir ! Nous, on veut agir !!
Nous avons quitté les lieux et nous nous sommes rendu à l’Ambassade d’Algérie pour nous faire entendre où nous avions annoncé notre arrivée par téléphone, la secrétaire nous fait savoir que l’Ambassadeur était occupé (comme d’habitude) mais après plus de deux heure d’attente à l’accueil de l’Ambassade, Une fonctionnaire, Madame BOUKADOUM a bien voulu nous recevoir ; L’entrevue s’est déroulée dans un climat fraternel où nous avons retiré notre souhait de régler nos problème entre algériens et de laver notre linge en famille, pour preuve, nous avons, avec le député Monsieur Djamel BOURAS convaincu justement Monsieur KADRI à ne pas déposer plainte devant la justice française malgré qu’il l’ait eu 5 jours d’arrêt de travail par son médecin !
Monsieur le premier Ministre,
Tout le monde est d’accord et le diagnostic est le même partout ! Il y a problème ! Notre association ne cesse de demander de se mettre autour d’une table pour faire des propositions et régler nos problèmes définitivement ; Il y a des solutions mais hélas personne n’ose frapper le serpent à la tête !
Monsieur le président, si nous vous interpellant, sachez que nous avons taper à toutes les portes possibles et vu la dégradation de la situation dans tous les consulats par une très mauvaise gestion et méthode puis nos problème commencent à gêner le voisinage de nos consulat qui s’explique par les pétitions des riverains comme Paris, Nice… Il s’agit maintenant de notre dignité et celle de notre pays, nous devons agir pour ne pas être dans l’obligation de réagir. La situation est grave !
Les incidents se multiplient, la semaine dernière, l’accueil du consulat de Nanterre a été saccagée par des citoyens exaspérés… attendons-nous qu’il ait des morts pour évaluer réellement la situation ? Savez-vous que la voiture du consul général a été saccagée…
Monsieur le premier Ministre, permettez de vous dire que les vraies victimes dans cette affaire ne sont que les employés des consulats qui subissent tous les jours ! On leurs crache sur la figure et tabassés parfois ! C’est gravissime !
Nous ne pouvons plus dissimuler ou fuir cette triste réalité.
Monsieur le président, nous comptons sur votre intervention pour rendre sa fierté à chacun de nos compatriotes ; Nous demandons un débat pour chercher tous ensemble les meilleures des solutions. Nous sommes capables de régler nos problèmes dans le calme et la sérénité.
Je porte à votre connaissance aussi la situation dramatique que vivent certains de compatriotes en situation irrégulière, nous nous font entendre par les autorités françaises et nous restons à ce jour sans réponse de notre ambassadeur, malgré notre insistance ; On aurait peut-être évité le décès d’un algérien pendant son transfert du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport de Roissy pour être expulsé vers l’Algérie !
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le premier Ministre, mes salutations distinguées et fraternelles.
Le coordinateur du MCAF
Omar AIT MOKHTAR
Paris, le 09/09/2014

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