mardi 19 août 2014

Des milliers d’Israéliens appellent à négocier avec l’Autorité palestinienne

ISRAEL-PALESTINIAN-CONFLICT-GAZA-PEACE PROTEST

Pour les manifestants de Tel-Aviv, « la guerre ne finira pas tant que l’on ne se parlera pas ».
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour appeler leur gouvernement à reprendre les négociations de paix avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, après l’offensive militaire israélienne à Gaza.
Cette manifestation est la plus importante du «camp de la paix» depuis le lancement de l’opération israélienne le 8 juillet qui a fait près de 2.000 morts palestiniens et 70 du côté israélien. Une trêve est actuellement observée par Israël et le Hamas palestinien qui contrôle Gaza en attendant l’issue de négociations au Caire.

« Juifs et Arabes refusent d’être ennemis »

De très importantes forces de police étaient déployées autour de la place Yitzhak Rabin (du nom de l’ex-Premier ministre assassiné), dans le centre de Tel-Aviv, où s’est déroulé le rassemblement afin d’éviter des heurts avec des contre-manifestants d’extrême droite.
La manifestation a été organisée par le Meretz, un parti d’opposition de gauche, la Paix Maintenant, une ONG hostile à la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens et Hadash, le parti communiste.
«Cela (la guerre) ne finira pas tant que l’on ne se parlera pas», pouvait-on lire sur une banderole. «Juifs et Arabes refusent d’être ennemis», «Oui à une solution politique», était écrit sur des pancartes brandies par les manifestants.
Les intervenants ont dénoncé le gouvernement de Benjamin Netanyahu accusé d’avoir refusé de négocier avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Appel à la démission de Netanyahu

«Le gouvernement de Netanyahu n’a fait qu’affaiblir Mahmoud Abbas et renforcer ainsi le Hamas», a déploré Nitzan Horowitz, un député du Meretz.
La dirigeante de cette formation, Zehava Galon, a appelé à la démission de Benjamin Netanyahu. «Il a échoué aussi bien pour la sécurité que pour la paix, il doit partir», a-t-elle lancé en accusant le Premier ministre d’avoir «entraîné Israël dans une guerre que nous pouvions éviter».
L’écrivain David Grossman a, lui aussi, proclamé qu’il fallait «faire la paix avec l’Autorité palestinienne et négocier avec le gouvernement d’union palestinien».
Il faisant allusion au gouvernement de personnalités indépendantes formé début juin après un accord de réconciliation entre le Hamas et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de M. Abbas.
Benjamin Netanyahu s’est refusé à toute discussion avec ce gouvernement en l’accusant d’avoir partie liée avec le Hamas, une organisation qu’il qualifie de «terroriste».
Afp.

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