samedi 16 août 2014

Crise libyenne : la vision de l'Algérie en faveur d'une solution politique largement partagée

Crise libyenne : la vision de l'Algérie en faveur d'une solution politique largement partagée

La vision de l'Algérie qui continue de prôner une  solution politique sans intervention militaire étrangère à la crise en Libye, est largement partagée, notamment par l'Union africaine (UA) qui insiste sur  un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes. Au terme de sa 449ème réunion tenue lundi à Addis Abeba, le Conseil  de paix et de sécurité de l'UA qui s'est déclaré "profondément préoccupé" par  la situation actuelle en Libye, "a pris note avec satisfaction" de la création  de deux Comités traitant des questions politiques et sécuritaires, coordonnés  respectivement par l'Egypte et l'Algérie".
Le CPS de l'UA a notamment exhorté l'ensemble de la communauté internationale,  y compris les Nations unies, à "soutenir pleinement les efforts régionaux qui  supportent le fardeau de la crise en Libye", théâtre depuis la mi-juillet de  combats meurtriers entre diverses milices à Tripoli, et à Benghazi.          Le Conseil, a également "lancé un appel en vue d’un cessez-le-feu immédiat  et a instamment demandé la tenue d’un dialogue national impliquant toutes les  parties prenantes libyennes".
Depuis le début du conflit libyen, l'Algérie ne cesse de plaider pour  la mise en place d'un gouvernement de consensus avec l'aide des pays limitrophes   y voyant la seule solution à la crise dans ce pays du Sahel.  "Il faut parvenir à créer un consensus pour mettre en place un gouvernement  et des institutions capables de diriger le pays (à) mais aller avec nos forces  pour rétablir la situation n'est pas une solution et ne peut constituer une  solution", avait déclaré jeudi dernier à Washington le Premier ministre, Abdelmalek  Sellal.
"Notre vision est claire sur cette affaire : nous n'acceptons pas d'interventions  étrangères à nos frontières, nous privilégions un règlement régional", au conflit  dans ce pays qui "ne dispose ni d'une armée ni d'une police pour rétablir l'ordre",  avait dit M. Sellal en marge du premier sommet afro-américain.
-L'Algérie, une "référence" dans le règlement des conflits régionaux
L'Algérie a maintes fois fait part aux dirigeants libyens de son plein  soutien à la Libye et de sa disposition à l'accompagner dans les domaines de  la sécurité et de la justice pour l'aider à "relever tous les défis qui l'assaillent". Dans ce contexte, M. Sellal avait indiqué, la semaine passée à Washington,  que le Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni l'avait sollicité pour une   formation rapide des forces d'intervention militaire et policière de son pays.           "Une intervention étrangère : on sait quand elle démarre mais on  ne sait pas quand elle se termine. On ne peut pas se permettre de déstabiliser  la situation. L'Algérie est  devenue un pays stable et également une référence",  en matière d'approches efficaces dans le règlement des conflits régionaux  a souligné M. Sellal citant le cas de la crise malienne où l'approche algérienne  a été "grandement appréciée par les pays africains et les Etats-Unis".           "Nous avons porté le message que  la force seule ne peut pas régler  les problèmes sécuritaires. Tout le monde a compris l'expérience algérienne  dans la lutte antiterroriste qui n'a pas réglé la  question sécuritaire uniquement  par l'usage de la force (à) C'était l'intelligence du président de la République  Abdelaziz Bouteflika de recourir à la politique de réconciliation", a encore  dit le Premier ministre.
APS

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