jeudi 26 juin 2014

Rencontre avec des supporters algériens au Brésil

Les rendez-vous continentaux (CAN) et mondiaux (Coupe du monde) auxquels participe l’équipe nationale suscitent l’engouement de notre communauté vivant à l’étranger, dont quelques-uns de ses membres n’hésitent pas à sacrifier leur congé et parfois leurs économies pour sillonner le monde et soutenir les Verts.
La Coupe du monde au Brésil n’a pas échappé à la règle. Des Algériens des quatre coins de la planète n’ont pas hésité à effectuer le déplacement au Brésil pour partager, avec leurs compatriotes, «le bonheur d’assister aux matchs de l’équipe nationale et d’encourager les joueurs pendant les rencontres», confie Malek, qui vit aux Emirats arabes unis et ne voulait «à aucun prix rater le voyage au Brésil pour supporter la sélection de mon pays».
Malek n’est pas venu seul ; il est accompagné par son cousin Mourad qui réside à Roubaix (France), «pas très loin de la maison où habite le sélectionneur Vahid Halilhodzic», indique le jeune homme. Les deux cousins n’avaient pas du tout prévu d’effectuer le voyage ensemble, comme le précise Malek : «A l’origine, je devais venir avec mon père qui s’est désisté à la dernière minute. L’appréhension l’a étreint avant le voyage. J’avais déjà acheté les billets pour les matchs contre la Belgique et la Corée du Sud. Lorsque mon cousin est venu rendre visite à son oncle, à Dubaï, je lui ai proposé de m’accompagner. Il n’a pas hésité et c’est comme ça qu’on se retrouve tous les deux ici, au Brésil, pour supporter l’équipe nationale.» Lorsqu’il est rentré en France, Malek est allé voir son patron pour lui dire : «Je vais aller au Brésil pour assister aux matchs de l’équipe d’Algérie. Je veux prendre mon congé durant cette période ; en cas de refus, je vais recourir aux congés de maladie...
Très compréhensif et même un peu envieux, le patron m’a dit OK, fais un bon voyage.» Azzedine, originaire de Annaba et résidant à Houston depuis plus de 15 ans, a programmé son voyage depuis longtemps, comme il le raconte : «Ce voyage je l’ai planifié le jour où la FIFA a confié l’organisation de la coupe du monde au Brésil. C’était au début des années 2000. A l’époque, j’avais confié à des amis (américains) qu’en 2014, j’irai au Brésil pour assister à la Coupe du monde... Je souhaite du fond de mon cœur que l’Algérie se qualifie pour ce tournoi. Une fois la qualification acquise contre le Burkina Faso, je me suis mis en quête de billets de stade. Je me suis inscrit sur le site de la FIFA et je les ai achetés. J’estime que j’ai pris une bonne décision, surtout après le fabuleux match fourni par l’équipe nationale face à la Corée du Sud. Qu’on soit chez nous ou à l’étranger, nous avons l’équipe nationale dans le sang...»
C’est pratiquement le même sentiment ressenti par tous les Algériens vivant à l’étranger et qui se sont déplacés au Brésil pour encourager les Verts. Mohamed d’El Madania, qui aime être appelé «Moh l’UPCS» (l’ancien nom du club de Clos Salembier) et son ami Hamid, un enfant d’El Biar, qui vivent au Canada, sont férus de ballon rond et de l’équipe nationale. Pour eux, le voyage au Brésil, «c’est joindre l’utile, voir jouer l’équipe nationale, et l’agréable, visiter ce très beau pays. Depuis qu’on est là, avant l’ouverture du Mondial, on alterne entre les matchs et les voyages dans différentes villes. Le Brésil est un pays à visiter et les matchs sont, jusqu’à présent, de très haut niveau. Nous sommes un peu déçus par la prestation de l’équipe nationale face à la Belgique et nous avons bon espoir qu’elle se rattrapera lors des deux prochains matchs.» Ils ne croyaient pas bien dire. Ils ont été entendus par les Verts qui leur offert une victoire et un spectacle somptueux face à la Corée du Sud.
Avant de repartir sur Rio de Janeiro pour assister à France-Equateur, le 25 juin, Malek exprime un souhait : «Trouver deux billets à acheter pour le match Algérie-Russie car nous allons faire le déplacement à Curitiba le 26 juin.» Azzedine, qui jette un regard plein de bon sens sur le football algérien, affirme : «Je n’ai pas l’impression que le football en Algérie ai progressé ces dernières années. Il faut se pencher sur le problème de la formation pour garantir l’avenir et la pérennité de l’équipe nationale et du football national. A mon sens, la génération 1982 a placé la barre très haut.» Obligé de rentrer aux States à la fin du premier tour, travail oblige, il suivra le suite la compétition chez lui, sur le petit écran, en souhaitant un Algérie-USA en 8es de finale, histoire peut-être de prendre une revanche sur l’équipe des USA qui a écarté l’Algérie du second tour de la Coupe du monde 2010 à Pretoria.

EL WATAN

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