jeudi 27 mars 2014

PREMIÈRE RENCONTRE ALGÉRO-FRANÇAISE DU BÂTIMENT : 45 entreprises de l'Hexagone retenues

Ce partenariat permettra, selon le ministre, le transfert de la technologie et le savoir-faire français dans ce domaine
 
Sur les 350.000 entreprises que compte le secteur du bâtiment en France, seulement 45 entreprises ont déposé leurs dossiers pour un partenariat avec l'Algérie.
«Nos portes sont ouvertes à tous nos amis.» C'est en ces termes que le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a lancé, hier, lors de la première rencontre algéro-française du bâtiment à Alger, l'invitation aux entreprises françaises de venir investir en Algérie dans le secteur de l'habitat. Le ministre a fait savoir que sur les 150 entreprises retenues pour la réalisation des différents projets dans le secteur de l'habitat, 45 entreprises sont de nationalité française. Ces 45 entreprises s'ajoutent, selon le ministre, aux 450 entreprises moyennes françaises qui sont déjà installées en Algérie et qui exercent dans différents domaines. «Peut-être qu'il n'y a pas eu un appel direct entre les deux pays pour créer un partenariat. Mais aujourd'hui, il est temps.
La rencontre d'aujourd'hui est la meilleure preuve de bonne volonté des deux nations pour renforcer nos partenariats», a précisé M.Tebboune. Pour justifier le manque, pour ne pas dire l'absence des entreprises françaises dans le secteur de l'habitat, M.Tebboune a indiqué que «peut-être, parce qu'on n'a pas suffisamment médiatisé».
Dans ce contexte, il a précisé que dans la première short liste, figurent trois grandes entreprises françaises. Quant à la deuxième short-liste, elle s'adresse essentiellement aux entreprises algériennes moyennes. Evoquant le prochain programme quinquennal de 2014 et 2019, le ministre a révélé que son département ministériel a déjà lancé une réflexion sur le programme, sans évoquer le montant défini pour ce programme. «On ne commence pas par le montant, on commence par les objectifs matériels, à savoir combien de logements, lycées et CEM à réaliser, et ça coûtera ce que ça doit coûter. Le montant sera subséquent et l'ardoise, il faut la payer», a expliqué le ministre. Ce partenariat entre l'Algérie et la France dans le secteur de l'habitat est ce qu'il y a de plus normal d'après M.Tebboune, vu les relations qui lient les deux pays. «La France est un pays avec qui nous avons 34 vols quotidiens, ce qui signifie qu'il y a une passerelle humaine, économique», a noté, M.Tebboune. Ce partenariat permettra, selon le ministre, le transfert de la technologie et le savoir-faire français dans ce domaine. Rappelons que la France est parmi les pays leaders dans le secteur de la construction. C'est pourquoi, a expliqué M.Tebboune, le besoin de cette expérience et de savoir-faire français. «Surtout que le pays est en train de sortir dans une phase très difficile et aujourd'hui on est dans une période de réhabilitation, donc on a besoin de partenaires étrangers tels que les entreprises françaises», a-t-il ajouté. Interrogé sur l'implication du ministère de l'Habitat dans les retards accumulés dans le programme de construction des logements sociaux au niveau d'Alger, M. Tebboune a souligné que son département ministériel «ne rentre et ne rentrera jamais dans les prérogatives du wali d'Alger. Ce dernier est libre dans ses décisions et il est le seul responsable de la distribution ou non de ces logements». Pour sa part, l'ambassadeur de France en Algérie, M.André Parant, a indiqué dans son allocution que cette rencontre «exprime l'intérêt que les entreprises de nos deux pays portent au renforcement de leurs relations dans ce domaine-clé pour le développement économique et social de l'Algérie». Selon M. Parant, le message qu'il souhaite faire passer à l'occasion de cette rencontre est celui d'exprimer la volonté de la France de renforcer les relations économiques avec l'Algérie. L'ambassadeur de France n'a pas nié la présence faible des entreprises françaises dans le secteur de l'habitat, en disant qu' «il existe des entreprises françaises dans ce secteur, mais peut-être elles ne sont pas suffisantes et c'est précisément l'objet de cette rencontre qui permettra à ces entreprises de mesurer l'opportunité qu'offre le marché algérien». Il a également fait savoir que d'autres manifestations auront lieu «pour que les entreprises françaises prennent davantage conscience des possibilités que recèle l'Algérie». Vu l'importance des enjeux que représentent les secteurs du bâtiment et du second oeuvre pour l'Algérie, M. Parant a indiqué que «c'est l'occasion de nouer des partenariats gagnant-gagnant entre les deux pays». Il est tout de même important de revenir sur le nombre d'entreprises que compte le secteur du bâtiment en France communiqué par l'ambassadeur, qui est près de 350.000 entreprises. Ceci dit, uniquement 45 entreprises ont exprimé leur volonté de nouer des partenariats avec l'Algérie. Comment peut-on expliquer une telle mince participation?

L'expression

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