dimanche 30 mars 2014

Municipales 2014. Les enjeux du second tour : Revue de presse

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Paris 11éme
Municipales Paris 11ème : François Vauglin (PS) n’a pas à s’inquiéter
Dans le 11ème arrondissement, le PS peut dormir sur ses deux oreilles, malgré l’absence du maire socialiste sortant, son remplaçant François Vauglin a largement dominé le premier tour.
Patrick Bloche, adepte du non-cumul des mandats, a accepté de laisser son siège de maire pour se concentrer sur son poste de député. Et c’est François Vauglin, jusqu’ici inconnu du monde politique, qui en profite. Le candidat PS a largement dominé le premier tour, obtenant 44,75% des suffrages. Le candidat de l’UMP-UDI-Modem Christian Saint-Etienne, pourtant seul représentant de la droite dans cet arrondissement, n’a pas pu dépasser les 26,82% des voix. Paie-t-il son parachutage, lui qui était attendu dans le 9ème arrondissement ?

Quoi qu’il en soit, le PS devrait remporter sans difficultés une grande partie des sièges au Conseil de Paris dans cet arrondissement. Actuellement, 10 des onze conseillers de Paris du 11ème sont socialistes. Il devrait y en avoir autant pour la prochaine mandature. Notamment, parce que la candidate écologiste Joëlle Morel a obtenu 11,55% des suffrages, ce qui devrait gonfler les chiffres du PS en cas d’alliance.

A noter : l’un des plus jeunes candidats de ces élections municipales, le frontiste Gaëtan Dussaussaye, étudiant de 19 ans, a réalisé un score de 5,47%.

Paris dépêche
 
Cergy 95
 
Thierry Sibieude (Udi).
 
                                                            Thierry Sibieude
 
 
Jean-Paul Jeandon en tête, Thierry Sibieude en embuscade

À l'issue du 1er tour, le maire Ps vire en tête avec un peu plus d’un point d’avance sur le candidat de la droite Thierry Sibieude.

 
Il se disait capable de l’emporter dès le premier tour. La prophétie de Jean-Paul Jeandon s’est fracassée contre la vague bleue de l’Ump. Au soir du premier round des municipales, le maire Ps sortant de Cergy rassemble péniblement 43,25% des suffrages      (5 815 voix). Il devance d’un souffle son principal adversaire Thierry Sibieude (Udi). 172 voix séparent les deux hommes qui se livreront un duel à l’issue incertaine dimanche prochain. Le candidat de la droite et du centre soutenu par l’Ump et le Modem capte 41,97% des suffrages (5 643 voix). Un score supérieur de près de huit points à celui enregistré au premier tour des municipales de 2008 (34,05%). Le résultat le gonfle d’espoir dans la perspective d’un second tour qui s’annonce très disputé. «Le score est ultra-serré. 57% des électeurs se sont déplacés pour dire qu’ils ne voulaient plus du système en place. Dominique Lefebvre avait annoncé qu’il n’y aurait pas de second tour et que l’atterrissage serait brutal dès le premier tour… Moi, j’ai toujours pensé que je pouvais gagner. Ça sera dur mais je suis très confiant. Il y a une chance. J’ai toujours fait des supers deuxièmes tours. C’est le moment. Je n’ai jamais réalisé un si bon score au premier tour. Il y a une usure du système en place et  j’incarne une alternative crédible face à Dominique Lefebvre (sic)».
Au second tour, Thierry Sibieude pourra compter sur le soutien de Laurent Carius. L’ancien adjoint cergyssois (ex-Mrc) a annoncé qu’il appelait à voter en sa faveur. 500 voix sont dans la balance.. «Je ne suis ni de droite ni de gauche mais je me reconnais dans les valeurs humaines défendues par Thierry Sibieude». Le conseiller général de Cergy Nord espère également obtenir les suffrages des abstentionnistes du premier tour. Dimanche dernier, 56% des électeurs cergyssois ont déserté les bureaux de vote, un taux supérieur de 20 points à la moyenne nationale… «Le vote sanction n’est pas encore intervenu. C’est au second tour que les Cergyssois vont sanctionner la gauche».
À gauche, les abstentionnistes seront aussi la cible privilégiée. Avec une très faible avance, Jean-Paul Jeandon sait que tout reste à faire. «Il faut mobiliser les gens qui sont restés chez eux. Si on mobilise, il n’y a pas de débat sur Cergy. Le  faible taux de participation de 44% explique mon score».
 
La gazette.fr
 

Sevran 93

À Sevran, la bataille Gatignon-Autain se jouera aussi devant les tribunaux

 
LE SCAN - Mains courantes, plaintes en diffamation, tracts anonymes... La rivalité entre le maire EELV Stéphane Gatignon et son adversaire du Front de gauche Clémentine Autain atteint son paroxysme à la veille du second tour.
 
Le climat risque d'être lourd, dimanche, dans la ville de Sevran (Seine-Saint-Denis). Le maire sortant EELV, Stéphane Gatignon (42.50% des voix au premier tour) est accusé par Clémentine Autain (Front de gauche, 24.66%) d'acheter les voix des électeurs de l'une des villes les plus pauvres de France. Autres griefs listés par la candidate à l'égard de son adversaire écologiste: la diffusion de tracts anonymes qui seraient imprimés en mairie ou encore des CDD de la mairie jugés «pas clairs».
Lors d'un débat organisé mardi sur France Bleu 107.1, Clémentine Autain a pointé du doigt «le système Gatignon», citant «de nombreux témoignages d'habitants», un rapport de la Cour des comptes, une plainte du candidat divers droite Mohammed Chirani pour favoritisme dans l'attribution des marchés publics. Ce dernier, qui a obtenu 8.13% des voix au premier tour, a été le délégué du préfet dans le but de «réaffirmer la présence de l'État» dans une ville qui est souvent décrite comme la plaque tournante de la drogue.
Ces accusations ont poussé Stéphane Gatignon à porter plainte contre sa rivale. Ils s'expliqueront mardi prochain au tribunal de Grande Instance de Paris.
Dans un communiqué, le maire sortant dénonce «les flots de calomnies et les propos mensongers» de Clémentine Autain qui, «en pourrissant la campagne», aurait «privé les Sevranais d'une partie du débat démocratique auquel ils avaient droit.»

«La meilleure défense, c'est l'attaque», commente Clémentine Autain, interrogée par Le Scan. L'ex-porte-parole de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle s'insurge contre «le climat démocratique irrespirable» qui règnerait dans la ville. «J'en suis à sept ou huit mains courantes», assure la jeune femme. Craint-elle des litiges dans les bureaux de vote, dimanche? «J'ai envoyé aujourd'hui même une lettre au préfet» pour qu'il soit vigilant, annonce la candidate. Selon elle, ses militants seraient «menacés» tandis que le maire raconterait «n'importe quoi» jusqu'à affirmer qu'un «accord UMP-Front de gauche» s'organiserait.
Celle qui accuse le maire de «dénigrer Sevran dans les médias» regrette-t-elle ses propos qui risquent de la faire condamner? «Toutes les affaires commencent par des mises en cause publiques avant que la justice ne s'y intéresse. Il faut savoir prendre des risques», dit-elle.
Sur France Bleu, la candidate du Front de gauche a demandé aux Sevranais «de voter pour (elle) s'ils veulent une ville de droit». «La personne qui s'affronte à moi aujourd'hui et qui tente de me traîner dans la boue n'a plus grand chose à voir avec la militante avec qui j'ai partagé un grand nombre de combats», regrette pour sa part Stéphane Gatignon.

Le figaro

                                   Maubeuge le Nord

Coups bas, attaques, ambiance délétère… triste fin de campagne à Maubeuge

Jusqu’au week-end dernier, la campagne maubeugeoise était assez classique, pour ne pas dire classieuse. Si, en réunions publiques, chacun des candidats encore en lice lançait quelques allusions sur l’adversaire, jusqu’ici comme dirait l’autre, tout se passait bien. Mais tout s’est accéléré entre Arnaud Decagny et Rémi Pauvros, dont le duel s’annonce serré. Sur les réseaux sociaux notamment.

Si jusqu’alors, Rémi Pauvros postait sur sa page Facebook des photos de réunions, programme ou remerciements, depuis lundi, le maire sortant est passé au niveau supérieur. Decagny par ci, Decagny par là… « Les futurs patrons de Maubeuge, c’est Borloo et Wilmotte. Decagny est leur marionnette ! Ne laissez pas votre ville aux mains de ceux qui n’ont qu’une motivation : la mort de Maubeuge ! ».
L’intéressé estime que celle qu’il nomme « la bande à Decagny », est insultante, voire diffamatoire à son égard, et celui de sa famille. Notamment sur les réseaux sociaux. Au point d’annuler à la dernière minute sa présence, pourtant confirmée, ce vendredi midi, au débat organisé par Canal FM et diffusé en direct. Raison invoquée par le maire sortant : le climat délétère régnant sur cette deuxième partie de campagne. D’ailleurs, dans un tract papier cette fois diffusé ce vendredi, le maire explique : « Durant cette campagne, j’ai eu à faire à une bande qui fait preuve d’incivilités, qui se permet de mettre en cause l’honneur de ma famille, de mon père – que beaucoup d’entre vous ont connu –, de ma mère – ancienne directrice d’école à Sous-le-Bois – de mes enfants, et d’agresser les fonctionnaires municipaux. »

« Papoutai » : pastiche de Stromae

Climat qui n’a fait que s’envenimer ces dernières heures avec la publication d’une vidéo sur You Tube, reprenant la chanson du chanteur belge Stromae, Papaoutai. Un pastiche de la relation entre Decagny père, ex-maire de Maubeuge, et Decagny fils, sur le lien de filiation, et la politique passée. « Ça a été posté avec un faux compte créé avec mon nom. C’est inacceptable, estime Arnaud Decagny qui compte déposer plainte. Ça s’ajoute aux tracts du Parti socialiste distribués ce matin qui nous caricaturent moi et mon père. »
Du côté de l’équipe Pauvros, on réfute tout lien avec cette vidéo. « On ne sait pas du tout d’où ça vient », explique-t-on.
Bien plus présent sur la Toile que son principal adversaire, Arnaud Decagny n’est pas en reste, même s’il s’en défend. « Ses attaques sont personnelles, mensongères, voire diffamatoires et ne sont pas dignes d’un député-maire (…). C’est un candidat sortant, à sortir ! », écrivait Arnaud Decagny mardi, après avoir posté un tract sur « La mauvaise gestion Pauvros », dont la plupart des éléments sont faux ou réinterprétés, comme nous l’avons déjà signalé dans nos colonnes…

Triste image… Pauvre Maubeuge

En réunion publique, si ce dernier ne s’est effectivement pas exprimé sur Rémi Pauvros, son soutien de dernière minute, Joël Wilmotte, n’a lui, pas pesé ses mots, quitte à parfois, à dépasser les limites imposées par la campagne politique, décrivant « le grand » comme il le nomme comme un : « Menteur, homme pas fiable, piètre gestionnaire », entre autres. « Je pensais que Rémi Pauvros avait un cursus universitaire. Vous devriez lui faire suivre un stage accéléré, pour qu’il ait quelques diplômes. » Classe…
Durant ce deuxième tour de campagne maubeugeoise, tous les coups (bas) sont donc permis. Quitte à oublier l’essentiel : le fond, le programme, le débat d’idées. Mais est-ce vraiment de bonne guerre ? Triste image en tout cas que celle qu’en en train de donner les candidats qui aspirent tous, rappelons-le, à être maire…

La voix du nord

Marseille

Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille (AUFFRET LILIAN/SIPA)

Municipales à Marseille: les trois secteurs clés du second tour

Le sud de la ville étant acquis, depuis longtemps, à la droite, l'élection se joue dimanche dans trois secteurs du nord et du centre-ville. L'UMP espère tout rafler.

Après la dégringolade des socialistes marseillais (20,60%) lors du premier tour des municipales dimanche 23 mars, la victoire du maire sortant Jean-Claude Gaudin, arrivé en tête (37,64%), semble presque acquise. Reste une inconnue, le nombre de secteurs que peut espérer remporter la droite. Car contrairement aux autres villes françaises, à Marseille, comme à Lyon et Paris, l’élection est divisée en plusieurs scrutins. Ainsi, aux municipales de 2008, le PS et l’UMP avaient chacun remporté quatre secteurs, dans le nord de la ville et le centre pour les premiers, le sud pour les seconds. Six ans plus tard, la droite vise le grand chelem. Malgré l'ampleur de la claque prise dimanche, Patrick Mennucci bataille pour conserver son secteur, et le FN rêve d'en remporter un. Tour d'horizon des secteurs clés du scrutin marseillais.

Mennucci peut-il sauver les meubles?

Dans le premier secteur (1er et 7e arrondissements), le maire sortant PS Patrick Mennucci est arrivé second au premier tour (26,96%), loin derrière l’UMP Dominique Tian (38,60%). Malgré cet écart de douze points, le PS assure que le résultat final pourrait être serré entre les deux députés, la gauche bénéficiant d’un plus gros réservoir de voix que la droite qui ne peut compter sur les électeurs du Front national (15,01%), qui se maintient au second tour. En additionnant les voix obtenues au premier tour par le Front de gauche et la liste Pape Diouf, Patrick Mennucci peut, sur le papier, rêver d'obtenir 42% et conserver sa mairie de secteur.
28 03 14 Mennucci Marseille sipaPatrick Mennucci, candidat PS (Alain ROBERT/APERCU/SIPA)
Sauf que le calcul est plus qu'hasardeux, car si le PS a très vite conclu un accord avec le Front de gauche, le candidat de "Changer la donne" Pape Diouf a, lui, refusé de fusionner. Une décision qui d'ailleurs n'a pas fait l’unanimité: sa tête de liste dans le secteur, Sébastien Barles, a appelé à voter pour Patrick Mennucci. Ce dernier mise aussi sur une mobilisation plus forte de l'électorat de gauche. Et rappelle qu'en 2008, il avait remporté l’élection avec seulement 400 voix d’écart sur le candidat UMP.
Patrick Mennucci, qui n'a pas au PS que des amis, joue évidemment gros dimanche. En cas de défaite, il conserverait sa circonscription de député. "Ce qui est merveilleux dans la vie politique, c’est qu’il y a tellement de mandats possibles que les politiques finissent toujours par retomber sur leurs pattes, se sera le cas pour Mennucci. Il a 6 ans pour se remettre de cette défaite, c’est une éternité pendant laquelle il peut se passer beaucoup de choses", glisse un observateur.
A droite, il se murmure aussi qu’en cas de victoire, Dominique Tian pourrait devenir le premier adjoint de Jean-Claude Gaudin.

Gaudin prêt à tout dans le deuxième secteur

Mais c’est dans le deuxième secteur (2e et 3e arrondissements) que, dans l’entre-deux-tours, le maire sortant UMP a concentré tous ses efforts. N’étant pas certain de remporter la victoire dans le 1-7, Jean-Claude Gaudin a préféré miser sur celui-ci pour obtenir, au conseil municipal, la majorité absolue.
Dimanche dernier, les résultats ouvraient la voix à une quadrangulaire. L'UMP Solange Biaggi (24,18%) étant arrivée première, devant la "guériniste" et PRG Lisette Narducci (23,8%) et le socialiste Eugène Caselli (17,45%) talonné par le FN (16,54%).
Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, le 17 décembre 2012, à Marseille.Jean-Noël Guérini, toujours pas exclu du PS, soutient Lisette Narducci (PATRICE MAGNIEN/20 MINUTES/SIPA)
Mais mardi dernier, la maire sortante Lisette Narducci a finalement accepté la "main tendue" de Jean-Claude Gaudin, ce qui lui a permis de fusionner avec la liste UMP et de conserver, en cas de victoire, la mairie de secteur. Le PS a aussitôt dénoncé une alliance "scélérate" qui vise "à faire battre les socialistes". Des socialistes qui, avec cet accord, voient leurs chances de gagner ce secteur réduites à une peau de chagrin.

Un maire FN dans le 7e secteur?

Dans le 7e secteur (13e et 14e arrondissements), c’est le Front national qui est en capacité de remporter, pour la première fois à Marseille, une mairie de secteur. Si tel est le cas, Stéphane Ravier, gagnant du premier tour (32,88%), serait élu à la tête d’un territoire de 150.000 habitants. A noter que depuis 2008, le FN a enregistré une hausse de 21 points.
28 03 14 Stéphane Ravier Marseille sipaStéphane Ravier avec Jean-Marie Le Pen, jeudi (ALAIN ROBERT/APERCU/SIPA)
Jeudi, lors de son dernier meeting, Patrick Mennucci a exhorté les Marseillais à se "mobiliser" contre la "menace de voir ce parti prendre une place considérable dans la vie politique" de la ville. Avec une dizaine de conseillers municipaux, le FN serait en capacité de peser sur la politique de la ville.
Résultats, depuis dimanche dernier, l’UMP Richard Miron, arrivé deuxième (27,83%) devant le PS Garo Hovzepian (21,57%), n’a de cesse d’en appeler à la "responsabilité" des socialistes. Il leur a demandé de se retirer, ce qu'a refusé Patrick Mennucci, qui pense pouvoir l’emporter.
Selon lui, la gauche sera majoritaire si elle "unit ses forces". Mais là encore, Pape Diouf, tête de liste dans ce secteur où il a enregistré son plus gros score (8,1%), a refusé de fusionner avec Patrick Mennucci et d’émettre une consigne de vote. Seule possibilité pour le PS de conserver ce secteur, historiquement à gauche : que les abstentionnistes du premier tour répondent à son appel pour "faire barrage au Front national".
Feriel Alouti - Le Nouvel Observateur
 

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