jeudi 13 mars 2014

LA SANTÉ À BOUIRA : Les infrastructures existent, mais...

Le personnel médical doit faire plus d'efforts pour le bien des patients
 
Beaucoup de travail reste à faire sur le plan de la gestion des infrastructures et de l'accueil des patients...
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a
terminé sa visite à Bouira par une réunion marathon avec l'ensemble de ses cadres, mais surtout avec les élus, les chefs de daïra et quelques représentants de la société civile. Il était 17 heures lorsque le ministre a ouvert les travaux et exprimé sa satisfaction quant au travail effectué par les diverses directions de la santé de Bouira ainsi que la nette amélioration constatée dans les divers EPH visités. C'est un ministre franc, réaliste, qui a exposé les perspectives et les démarches entreprises par son département pour mettre en place «une loi et un système modèle de la santé». M. Boudiaf fera un diagnostic réel de la situation en désignant nommément les responsabilités.
«La situation de la santé résulte d'une accumulation de plusieurs faits où la responsabilité est partagée par tous.
La loi de 1985 est dépassée et doit être remplacée par des règles et des décisions adaptées à l'heure» insistera le ministre. Pour ce faire, les efforts à consentir doivent être effectués en collaboration entre l'ensemble des membres de la société et à différents degrés de responsabilité. En réponse aux doléances soulevées ça et là, tout au long de sa visite, le ministre annoncera l'affectation, dans les jours à venir, de spécialistes demandés parmi une promotion qui compte 2 200 médecins, à la seule condition qu'on les loge et qu'on les reçoive comme il se doit. Concernant la doléance du wali qui a demandé une rallonge budgétaire (réévaluation) pour les projets de l'hôpital 80 places de Bordj Okhriss, 120 lits de Aïn Bessem, l'hôpital mère et enfant de Bouira.
Le ministre acceptera la proposition d'aller vers une réalisation par îlotage en attendant l'aval du ministère des Finances et de la commission d'arbitrage où le premier responsable de la santé a promis de défendre les doléances de la wilaya. Le ministre, sur un air menaçant, rappellera à l'assistance l'obligation pour tous les cadres du secteur de se soumettre aux 24 recommandations émanant des diverses réunions régionales et nationales. L'utilisation des draps jetables, l'application de la réglementation quant aux horaires des visites, de la nourriture... En outre, le ministre est revenu sur la disponibilité du médicament pour affirmer: «Il n'y a pas de crise du médicament. S'il venait à manquer quelque part, c'est la faute aux gestionnaires».
Le ministre citera l'exemple de ce responsable venu récupérer les vaccins. Une fois les doses remises, le cadre informera qu'il n'a pas prévu de moyen de transport «parce qu'avant, on ne nous donnait pas» justifiera ce cadre de Mascara.
Le ministre saisira l'occasion pour demander aux élus, chefs de daïra et responsables de l'environnement de participer, chacun de son côté, à cet effort pour la remise à niveau du secteur. «J'ai remarqué une image hideuse à Bouira, celle des sachets noirs qui jonchent la nature. Faites des actions dans ce sens. Les maladies à transmission hydrique, les zoonoses coûtent à l'Etat des fortunes. Dès maintenant, nous pouvons lutter en menant des actions» recommandera le ministre qui a quitté la wilaya tard dans la soirée en précisant que sa visite est ordinaire et s'inscrit dans une série de déplacements à travers le pays.

L'expression

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