mercredi 12 mars 2014

Agence nationale de l’emploi (Anem) : 350 000 sans-emplois à placer en 2014


Durant les deux premiers mois de l’actuel exercice, plus de 52 000 demandeurs d’emploi ont été placés dans des entreprises par l’agence.
Plus de 52 000 demandeurs d’emploi ont été placés dans des entreprises par l’Agence nationale de l’emploi (Anem) durant les deux mois de l’année en cours. Ces recrutements ont connu une évolution de 16% en comparaison à la même période de l’année 2013. Si cette cadence est maintenue pour les mois à venir, l’agence prévoit le placement de 350 000 jeunes sans emploi d’ici à la fin de l’exercice 2014.
Deux atouts majeurs plaident pour la concrétisation d’un tel objectif, indique Mohamed-Tahar Chalal, directeur général de l’Anem. Il évoque la croissance que connaît actuellement l’économie nationale qui permet d’absorber tous ces chômeurs. L’autre paramètre dont parle M. Chalal a trait à la qualité de l’offre de service que fournit son agence à la fois pour les postulants et les employeurs.
L’amélioration des prestations a, selon le DG qui reprend les résultats des enquêtes de l’ONS, fait augmenter le taux de pénétration du marché pour s’établir à 55% en 2013, année pendant laquelle l’Anem a pu placer quelque 318 000 jeunes. “Nous ne versons pas dans l’autosatisfaction car des insuffisances persistent toujours”, tient à préciser M. Chalal.
La nouvelle nomenclature établie par l’Anem recense, faut-il le souligner, plus de 4 000 emplois. L’instruction n°1 du Premier ministre, qui exige des services de l’agence de répondre à une demande dans un délai qui n’excède pas 5 jours ouvrables, apporte plus de flexibilité dans ces opérations de recrutement. Si l’agence n’est pas en mesure d’assurer le profil demandé par l’entreprise, celle-ci est libre de trouver elle-même son employé. L’employeur doit, toutefois, en informer l’Anem pour des besoins statistiques. Cette note porte également sur la durée de revalidation de la carte de demandeur d’emploi de 3 à 6 mois. Grâce aux correctifs introduits dans la gestion des offres d’emploi, l’agence a réussi depuis juin dernier à placer plus de 8 200 sans-emploi dans la wilaya de Ouargla. C’est dire que la priorité est accordée au recrutement local au sein d’une wilaya sauf si le profil recherché par l’employeur est inexistant sur la liste de l’agence.
Ce qui confère à la société recruteuse le droit d’aller chercher son travailleur ailleurs, en dehors de la wilaya avec l’aval du wali.
M. Chalal déplore, par ailleurs, le manque d’engouement des jeunes candidats à une formation professionnelle pour certaines spécialités, notamment dans le BTPH. “C’est un problème sociétal et de mentalités qui doivent changer”, relève M. Chalal, lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III.
L’invité de la radio affirme aussi que les recrutements au sein des entreprises publiques ne s’effectuent pas par injonction. Pour lui, les 20 autres agences d’emploi privées agréées par l’État sont considérées comme des partenaires. Elles ont pu placer quelque 10 000 demandeurs durant l’exercice précédent.

LIBERTÉ

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