vendredi 24 janvier 2014

Le wali d’Alger en visite à chéraga : “Hygiène : il reste beaucoup à faire”

Comme à chacune de ses sorties, Abdelkader Zoukh n’a pas manqué de faire des remarques concernant les questions d’hygiène et d’environnement. S’il a noté une amélioration en matière de service public, il a estimé que beaucoup reste à faire, côté hygiène.
Les communes de la capitale sont de plus en plus confrontées à un problème majeur, en l’occurrence la rareté des assiettes foncières devant être destinées aux projets d’équipements  publics. Et pas n’importe quel projet, puisqu’il s’agit souvent d’écoles, CEM et lycées. Le problème a été justement soulevé par les P/APC que le wali d’Alger a réunis mardi lors de sa visite dans la circonscription administrative de Chéraga.
Cette circonscription, confrontée aujourd’hui à ce problème épineux, a toujours été convoitée par les promoteurs immobiliers privés, mus par le seul but mercantile et pas soucieux de prévoir des espaces appelés à servir de projets d’utilité publique. Le maire de Chéraga, qui a particulièrement tiré la sonnette d’alarme sur la question, a rappelé, à titre d’exemple, que sa commune abrite un ensemble de plus de 1 600 logements qui ne disposent pas d’école. “Les promoteurs immobiliers réalisent leurs projets et quittent les lieux sans laisser le moindre espace pour les commodités”, remarque l’élu. Pourtant pour certaines communes, il ne s’agit point d’un problème financier. C’est ce qui a fait sortir le wali d’Alger de ses gonds. Il en veut directement et crument à l’administration et à la structure technique. “Cette situation doit être éclaircie et notre silence serait synonyme de complicité. En d’autres mots, cela veut dire qu’on a été corrompu. Il faut revenir aux normes et cesser l’anarchie. Mon constat est que la tutelle est défaillante, qu’elle soit administrative ou technique”, a lancé Abdelkader Zoukh aux structures compétentes, en chargeant le SG de la wilaya, Djamel Berimi, de programmer une réunion avec les directeurs techniques pour étudier, notamment, la question ayant trait aux volets éducation et les haouchs. Il y a lieu de noter que ce dernier volet constitue un vrai casse-tête pour certaines communes. À Chéraga, qui compte 42 haouchs, ou à Ouled Fayet où ils sont menacés par des projets, les maires demandent leur préservation et la régularisation des familles qui y vivent depuis plusieurs décennies.
Au registre des doléances, on notera des problèmes communs aux cinq communes de la circonscription, tels le logement social (13 000 demandes enregistrées pour la seule commune d’Aïn Bénian), le chômage parmi la catégorie des jeunes, les infrastructures sportives. À ce titre, le maire de Hammamet a attiré l’attention des présents sur le manque flagrant de ces infrastructures. “Je n’ai pas de milliards, mais je suis armé de conviction et de volonté. Par contre, j’ai un problème avec la DJS dont la commune, qui dispose d’un potentiel énorme d’athlètes de performance, n’a reçu aucune aide. Nos athlètes de niveau international s’entraînent dans des conditions lamentables. Ma demande se résume en un petit soutien de la DJS à qui j’ai adressé deux programmes”, a souligné l’élu. Concernant l’habitat précaire, le problème touche toutes ces communes qui soulèvent l’insuffisance des quotas de logements attribués dans ce cadre. Au chapitre taux d’occupation des classes généré par l’insuffisance d’écoles, notamment primaires, le wali a instruit le SG et les Directions de l’éducation d’examiner la question. Les communes particulièrement touchées par la surcharge des classes seront assistées par le biais de PCD.
De son côté, le directeur de l’urbanisme a été chargé de faire des propositions sur le foncier à réserver à la réalisation d’infrastructures scolaires et devant alléger le problème de surcharge des classes.
Un feu vert a été également donné pour le renouvellement du parc auto des communes qui y ont exprimé la demande. Enfin et comme à chacune de ses sorties, on notera la remarque du wali concernant la question de l’environnement : “Si en matière de service public, je note une amélioration, concernant l’hygiène, je constate qu’il reste beaucoup à faire.”

LIBERTÉ

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