dimanche 22 décembre 2013

Tizi-Ouzou M. Lamouri, directeur de l’antenne ANSEJ, pointe du doigt les grands investisseurs : Pourquoi partent-ils ailleurs ?

 
2 106 projets ont été créés, cette année, selon les chiffres avancés par M. Hocine Lamouri, directeur de l’antenne ANSEJ de Tizi-Ouzou.
 
En effet, M. Lamouri indiquera que : « Près de 15 000 micros entreprises ont été mises sur pied à travers la wilaya, depuis le lancement de ce dispositif ». Selon lui, ces chiffres reflètent une croissance relative en matière de création de micros entreprises ces derniers mois. « Nous avons aidé pas mal de jeunes à avoir leurs propres micros entreprises. Depuis le lancement du dispositif, près de 15 000 micros entreprises ont été crées. C’est tout de même formidable », dira M. Lamouri.  Et de poursuivre : « J’ai entendu dire, à maintes reprises, que l’ANSEJ s’est accaparée de tous les jeunes de la région et qu’il n’y a plus d’ouvriers à recruter. Mais je tiens à dire que cela est faux. Car il n’y a pas que 15 000 jeunes à Tizi-Ouzou. De plus, les jeunes préfèrent avoir leur propre commerce que de travailler comme manœuvre pour un salaire minable, la plupart du temps ». Notre interlocuteur ajoutera : « Nous sommes là pour aider ces jeunes gens. Au fait, il s’agit de la concrétisation de la politique de proximité prônée par l’agence depuis plus de deux années, maintenant, en direction des jeunes investisseurs en vue de leur dispenser un accompagnement de qualité nécessaire à la création des projets pérennes, viables et participant à la création de richesses et d’emplois. Si un jeune universitaire vient me voir et me dit qu’il veut travailler dans un autre créneau que sa formation, dans l’élevage par exemple, nous ferons en sorte de lui faciliter les choses et de l’accompagner pour concrétiser son projet. Idem pour les gens qui veulent s’associer à d’autres. D’ailleurs, vous remarquerez qu’il s’agit de petits projets dans le domaine de la sous traitance, notamment la plomberie, la menuiserie et l’entrepreneuria. Puis, il faut dire que l’ANSEJ aide à absorber le taux de chômage chez les jeunes ». Hocine Lamouri s’interroge : « pourquoi les investisseurs de la région vont travailler ailleurs ? Il y a d’autres problèmes. Mais certaines personnes veulent endosser la responsabilité à notre dispositif. Nous accompagnons et nous conseillons nos jeunes. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle nous avons un taux de réussite très élevé, au niveau national ». Il expliquera, par ailleurs, que le problème du chômage dans la wilaya de Tizi-Ouzou, réside dans la stabilité et les entraves rencontrées dans la création des grandes entreprises. « Il ne faut pas pointé du doigt uniquement l’ANSEJ. Où sont passées les zones industrielles ? », S’est il demandé, en enchaînant : « Il y a une certaine concurrence entre les wilayas, en quelque sorte. En somme, les investisseurs de Tizi-Ouzou font le bonheur des autres régions. Il faut souligner qu’ailleurs, ils ont trouvé des facilités. En passant par Oran, lors d’un voyage, j’ai constaté que les grands industriels d’Oran sont des gens originaires de Tizi-Ouzou. Les conditions qu’ils y trouvent, notamment la stabilité et les facilités les ont incités à s’y installer. Nous devons nous demander, pourquoi ailleurs ils travaillent et ici non. Prenez le grand investisseur Rebrab. Il est de la région. Pourtant, il s’est installé ailleurs. Il est donc temps de se pencher sur cette question ». Le même responsable indiquera que sur les 2 106 projets, 1 891 ont été attribués à la gente masculine. Au volet des statistiques, pour ce qui est de la répartition des projets créés en 2013, 585 projets dans le domaine de BTPH et 491 concernant les services. Pour le domaine de l’industrie, 310 projets ont été mis en œuvre durant ces onze derniers mois. Quant à l’agriculture, 257 dossiers ont été accordés aux jeunes de la région, ainsi que 127 dans le domaine de l’artisanat. De plus, 59 projets ont été acceptés dans le créneau de la maintenance, 46 dans les professions libérales, 8 pour le transport et 3 pour la pêche. « Suite à un écrit de la direction des transports de Tizi-Ouzou, les projets de transports sont suspendus. Car ce secteur est saturé dans la région », dira M. Lamouri.
 
La dépêche de Kabylie

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