dimanche 22 décembre 2013

LE MINISTRE DES AE WANG YI AUJOURD'HUI À ALGER : La Chine au galop!

Avec son programme de réformes et d'ouverture totale d'ici 2020, la Chine ne fait plus trembler le monde. Elle le désoriente.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, sera aujourd'hui à Alger pour une visite de travail de deux jours à l'invitation de son homologue, Ramtane Lamamra. «Cette visite, qui coïncide avec la célébration du 55e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, sera l'occasion de passer en revue l'ensemble des volets de la coopération bilatérale, en vue d'approfondir et de développer les relations entre nos deux pays», a indiqué le porte-parole du ministère des AE, Amar Belani.
Les deux ministres procéderont également à une «concertation approfondie» sur des questions régionales et internationales, notamment la situation dans le Monde arabe et au Sahel, a-t-il dit.
Cette visite coïncide avec la fête du Nouvel An chinois qui, cette année, aura le cheval comme symbole.
«La Chine va au galop» a indiqué l'ambassadeur chinois qui recevait des journalistes au siège de son ambassade à Alger. L'ambassadeur a, à cette occasion, décliné les grandes lignes du programme chinois d'ici 2020, après 35 années de réformes sociales et économiques. «La Chine passe à une nouvelle étape dans sa politique de développement.
La 3ème session plénière du Parti communiste chinois a pris des décisions qui auront un très grand impact dans les prochaines années», a déclaré l'ambassadeur chinois. «Nous allons donner plus de pouvoir décisionnel aux régions aussi bien sur le plan politique, que financier. Nous allons moderniser notre armée et nous irons vers plus d'ouverture économique» a révélé le diplomate chinois, soulignant dans cette démarche d'ouverture économique que «les entreprises chinoises et les partenaires étrangers seront traités sur le même pied d'égalité».
Dans ce programme de réformes, qui cible 15 secteurs avec pas moins de 55 tâches de réformes, la Chine envisage une ouverture globale.
En somme, une véritable new révolution chinoise qui se profile d'ici 2020. De quoi accentuer la peur des Occidentaux. Surtout la présence de la Chine en Afrique. «La première fois où le drapeau algérien a flotté dans un aéroport international, c'était en Chine. Ils nous ont soutenus durant une épreuve difficile de notre histoire, c'est normal que nous leur fassions confiance aujourd'hui», a répondu, il y a quelques jours, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à un journaliste français qui s'inquiétait de la «forte» présence chinoise en Algérie. Mais la Chine ne s'y attarde pas. Elle s'en va au galop.
La deuxième puissance économique mondiale s'annonce comme un rouleau compresseur avec ses 80,2 milliards de dollars d'investissements à l'étranger, rien que pour les onze premiers mois de 2013. Ce qui accentue la peur des Occidentaux est cette attitude désintéressée des Chinois envers les gouvernements africains et son approche de l'aide la rend plus attractive que celle des bailleurs de fonds occidentaux. Ces derniers monnayent cette aide de demande d'amélioration des droits de l'homme et de la démocratie. C'est justement sur la question des droits de l'homme que l'Occident épingle à chaque fois la Chine. «Mais les droits de l'homme ne se limitent pas à revendiquer, à crier, c'est aussi le droit à la nourriture, aux soins et à l'éducation» réplique l'ambassadeur chinois à Alger.

L'EXPRESSION

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