lundi 25 novembre 2013

Coopération algéro-britannique : une conférence économique majeure début 2014


Le gouvernement du Royaume-Uni entend renforcer sa coopération économique avec l’Algérie et semble décidé à user de tous les moyens pour y parvenir.
Après avoir désigné un «Monsieur Algérie» en la personne de lord Richard Risby, représentant personnel du Premier Ministre britannique, David Cameron, une conférence économique majeure organisée conjointement par la Grande-Bretagne et l’Algérie devrait se tenir début 2014 pour discuter des opportunités d’affaires entre les deux pays. Selon une source proche du milieu des affaires britanniques à Alger, la rencontre verra la participation d’importantes entreprises algériennes et britanniques et aura pour principal objectif de «fixer avec exactitude les domaines de coopération économique et les secteurs où l’Algérie a le plus besoin de l’expertise et du savoir-faire britannique et, partant, trouver des projets concrets a réaliser».
Dans le domaine commercial, la Grande-Bretagne – qui vient de lister un certain nombre de pays, dont l’Algérie, vers lesquels l’activité d’exportation doit s’intensifier – se classe désormais à la 10e place parmi les pays fournisseurs de l’Algérie. En valeur, les échanges commerciaux entre les deux pays ont considérablement augmenté pour atteindre, durant les 9 premiers mois de 2013, pas moins de 5 milliards de livres. «Certes, la balance est en faveur de l’Algérie puisque les exportations britanniques durant cette période ne sont que de 500 millions de livres, mais les efforts consentis vont dans le sens d’un accroissement certain dans les mois à venir», estime notre source.
En matière d’investissement, les Britanniques «se sont toujours montrés discrets mais efficaces et pertinents dans le choix des projets et des créneaux à investir», nous dit-on. En effet, si aucune entreprise britannique ne participe, par exemple, à la réalisation des grands projets de construction de logements lancés par le gouvernement, d’importants contrats de réalisation de plusieurs hôpitaux à travers le pays ont été conclus avec un groupe d’entreprises britanniques spécialisé dans le domaine de la santé.
Autre secteur dans lequel les Britanniques excellent, celui du médicament où déjà la multinationale GSK est présente en Algérie, mais aussi d’autres entreprises pharmaceutiques comptent s’impliquer, à l’exemple du laboratoire Astra Zeneca. Dans le domaine agricole, le groupe britannique Eire-Mazraa a l’intention de rééditer en Algérie l’expérience qu’il a réussie en Arabie Saoudite avec un projet de création de 12 fermes de production laitière a Ghardaïa.
«Le groupe prépare ce projet depuis plus de 18 mois et se dit, aujourd’hui, convaincu que son travail en Algérie aura de meilleurs résultats qu’en Arabie Saoudite, vu que les conditions climatiques y sont moins rudes et la disponibilité des ressources en eau dans cette région vont permettre de mieux conduire ce projet», nous explique-t-on. S’étalant sur une superficie de 30 000 ha, ce projet, qui bénéficie désormais du feu vert des pouvoirs publics, est mené en partenariat (51/49%) avec un producteur agricole algérien et devrait prendre plus d’ampleur avec d’autres superficies qui lui seront réservées au fur et à mesure du lancement de la production. Celle-ci débutera avec pas moins de 36 000 vaches laitières et «aura pour objectif de contribuer à l’effort visant à atteindre une autosuffisance en matière de production laitière en Algérie».

EL WATAN

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