vendredi 15 novembre 2013

Atelier sous-régional sur les indicateurs de gestion intégrée des zones côtières : Concertation pour la mise en œuvre du protocole GIZC


Organisé par l’Association algérienne de réflexion, d’échanges et d’actions pour l’environnement et le développement (AREA-RD), en collaboration avec le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, ainsi que les partenaires du projet PEGASO, un atelier sous-régional (Algérie, Maroc, Tunisie) sur les indicateurs de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en Méditerranée a été inauguré, hier, à l’hôtel El-Riadh. L’atelier, qui s’inscrit dans le cadre du projet PEGASO financé par l’Union européenne, a pour objectif d’engager une concertation sur les moyens à mettre en place pour la mise en œuvre du Protocole GIZC, entré en vigueur en mars 2011 pour le cas de notre pays.

Coordonné par l’université autonome de Barcelone (UAB), le projet PEGASO, cumulant des expériences en matière de GIZC durant les trois dernières décennies (mise en place d’aires marines protégées, maîtrise de l’urbanisation en zones côtières, gestion des flux touristiques, etc.), intervient en appui aux pays intéressés en leur suggérant les instruments susceptibles de contribuer à une meilleure gestion du patrimoine environnemental. Aussi, le protocole en question a donné lieu à une série d’actions au niveau du pourtour méditerranéen visant à mettre en place les conditions préalables à la gestion intégrée des zones côtières.
 Des stratégies nationales assorties de plans côtiers ont été expérimentées dans ce sillage, notamment en Algérie.
En fait, «l’utilisation des indicateurs dans notre pays est une problématique récente qui a été structurée pour les besoins du plan national d’action environnementale et le développement durable (PNAE DD) élaboré en 2000», est-il souligné. Le programme d’aménagement côtier de la zone algéroise, mené par le ministère concerné avec le concours des différents acteurs du plan d’action pour la Méditerranée (PAM), a constitué, aussi, la première expérience structurante des indicateurs relatifs à la GIZC.
À ce titre, le programme d’aménagement côtier algérois a été le cadre approprié pour l’exercice «indicateurs GIZC». Le projet avait contribué à une prise de conscience quant à la nécessité d’un tableau de bord national pour pouvoir cerner les niveaux de dégradation et de vulnérabilité de nos côtes. Le projet PEGASO (People for Ecosystem Based Governance in Assessing Sustainable Development of Ocean and Coast),  basé sur la collaboration d’experts et de spécialistes, faut-il le souligner, est conçu pour accompagner le processus de la gestion intégrée des zones côtières en Méditerranée et en mer Noire, avec comme finalité de protéger les écosystèmes côtiers. Regroupant plus d’une vingtaine d’organisations, ce projet d'une durée de quatre années (2010-2014) a pour ambition d’aboutir à une plateforme consensuelle inhérente à la  GIZC et d’attirer l’attention des décideurs sur son bien-fondé Aussi, l’atelier a pour objectif d’aborder les résultats de PEGASO et de MEDINA  produits dans le même contexte.
Le coordinateur de la stratégie GIZC pour l’Algérie, M. Samir Grimes, et représentant du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, a mis en avant «la volonté de pouvoirs publics en Algérie pour la gouvernance des zones côtières et de renforcer le dispositif de protection des ressources naturelles marines et littorales», dans le cadre d’institutions dotées de compétences adaptées.
L’intervenant explique également que la GIZC qui vise le «maintien des écosystèmes naturels», la protection du bien-être social et économique», et la «planification de l’aspect de développement durable de la zone côtière» est confrontée à la diversité des réglementations, ce qui constitue une contrainte à la mise en œuvre de cette forme de gestion. M. Grimes ajoute que «les mécanismes de financement, de veille, d’accès à la recherche scientifique divergent également d’un pays à l’autres, d’où la nécessité d’indicateurs communs pour pouvoir apprécier la situation et opérer des arbitrages. Mme Françoise Breton, coordinatrice du projet PEGASO, a, pour sa part, mis en avant l’importance des indicateurs dans le processus de la GIZC, pour dire la nécessité «de mettre en exergue la nécessité de nouveaux concepts pour une meilleure gestion des zones côtières ce qui amène aussi à parler de développement durable, d’aspects sociaux et économiques». PEGASO «est un support au protocole GIZC», de même qu’«il permet d’établir des ponts entre sciences et prise de décisions», a-t-elle précisé. Mme Breton indique qu’«il s’agit d’un projet basé sur l’approche écosystémique» et que sa principale composante reste la plateforme de gouvernance GIZC.
D. Akila
EL MOUDJAHID

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