dimanche 6 octobre 2013

Municipales 2014. Un militant venu de Corbeil envisage de se porter candidat :A Grigny, une nouvelle guerre fratricide au PS?


Sidi Bendiab Président Adjoint Maison de L'Algérie

Grigny, mercredi.A34ans, le militant socialiste Sidi Bendiab veut que «la réussite dans les quartiers ne (soit) plus une exception». Il peut compter sur le soutien du député PS de la circonscription, Malek Boutih. (LP/F.M.)

Il a déménagé à Grigny, a constitué une équipe, s’est plongé dans tous les chiffres et déballe une série d’idées pour la ville. Et pourtant, promet-il, « je ne suis pas candidat aux municipales ». « Enfin, pas encore », reprend le jeune homme de 34 ans, costume cravate impeccable et sourire affirmé. Si le nom de l’association qu’il vient de fonder, « Grigny avenir », ne laisse pas de doute sur les ambitions de Sidi Bendiab, reste à savoir sous quelle bannière ce père de trois enfants officialisera sa candidature pour tenter de glaner le fauteuil de l’actuel maire () Philippe Rio.
Membre de la section de Sainte-Geneviève-des-Bois, Sibi Bendiab aimerait logiquement porter les couleurs socialistes. Mais voilà… La ligne officielle du PS départemental est d’essayer de créer un rassemblement avec les « partenaires » communistes. Et Grigny a déjà, le cas échéant, une équipe menée par Fatima Ogbi, l’ancienne suppléante de l’ex-député Julien Dray.

Le bureau fédéral repousse le vote des militants
« Cette équipe-là est minée par ses divisions et son égoïsme. Les socialistes ont disparu à Grigny, ils ne sont pas à la hauteur des attentes de la population. Quant à la fédération, elle n’est pas décisionnaire. Grigny a plus de 20000 habitants, c’est au niveau national que le PS décidera », ose Sidi Bendiab, spécialiste budgétaire travaillant au ministère des Finances. Peut-être parce qu’il peut se targuer d’un soutien « de poids ».
Celui du député socialiste de la circonscription, Malek Boutih, devenu l’ennemi juré de son ex-pote Julien Dray, à qui il a succédé. « Sidi est un homme de qualité, droit, doué, prêt à prendre des responsabilités. Il est à l’image de cette nouvelle génération qui refuse l’assistanat politique. Sa candidature, on y travaille. Ça ne veut pas dire que ça ira au bout. Mais s’il n’y a pas de changement dans la ville, et que l’actuelle équipe PS continue à se bunkeriser, je pense qu’il franchira le Rubicon », pose le député. Les deux hommes ont un discours au diapason. « Mon combat à Grigny, ce sera celui de l’école, du service public. La réussite dans les quartiers ne doit plus être une exception », détaille Sidi Bendiab, parachuté de Corbeil où il a fait campagne en 2010 en faveur du… communiste Bruno Piriou. Selon une rumeur, qui court jusque dans les hauts rangs du PS, il aurait aussi été impliqué dans une précédente campagne de Serge Dassault (UMP). « Qu’on m’apporte des preuves », répond celui qui a grandi dans la ville longtemps dirigée par le célèbre industriel. « Si des camarades, fussent-ils députés, décident d’aller contre les décisions du PS, alors ce sera la responsabilité de la fédération de prendre des sanctions contre eux », prévient Fatima Ogbi.
Par ailleurs, contrairement aux autres sections en Essonne, celle de Grigny ne votera pas pour désigner son candidat jeudi prochain. Après des débats jugés « houleux » par un participant, le bureau fédéral a validé la demande de Malek Boutih de repousser le vote afin de vérifier la validité des cartes des adhérents. Le scrutin devrait avoir lieu « dans un délai de quatre semaines ».
A Grigny, après avoir marqué la dernière campagne législative, la guerre fratricide entre socialistes semble vouloir à nouveau s’immiscer dans celle des municipales.

Le Parisien

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