dimanche 13 octobre 2013

Burkina Faso - Algérie : Coup d'envoi à 17h (heure algérienne)

Ce ne sont que des Etalons, ce ne sont pas des ogres

sélection algérienne de football abordera cet après-midi l’avant-dernière marche menant au Mondial du Brésil en affrontant, à 16h (17h heure algérienne) au stade du 4-Août de Ouagadougou, son homologue du Burkina Faso en match aller des barrages pour la Coupe du monde 2014. A un stade aussi avancé des éliminatoires - en fait, le stade ultime -, la confrontation ne peut être que difficile et indécise car on n’arrive pas à s’extraire d’un groupe de qualifications si on n’a pas été méritant et performant. La sélection burkinabé ne fera pas de cadeau aux Algériens et jouera crânement ses chances, mais il y a des raisons d’espérer une qualification des Verts.

Les Verts ont réappris à bien voyager
Déjà, il y a la qualité de la sélection algérienne en elle-même. Vahid Halilhodzic a la chance de disposer d’un groupe de joueurs talentueux, certainement plus riche et plus étoffé que celui de ses prédécesseurs sur les vingt dernières années. Une équipe qui a réappris à gagner avec la manière, même si elle a le chic de nous procurer, parfois, quelques frayeurs. Le plus grand acquis avec Halilhodzic est que cette équipe s’est débarrassée du complexe des mauvais résultats à l’extérieur. Désormais, les Verts peuvent bien, voire très bien, voyager, et ce match est une excellente opportunité de le démontrer.

La dernière défaite à l’extérieur a été subie… à Ouagadougou
Les deux derniers déplacements, rappelons-le, ont été couronnés de deux victoires, à Porto Novo (Bénin) et à Kigali (Rwanda). C’est très bien pour le moral, surtout dans la perspective d’affronter le Burkina Faso. Ironie du sort : la dernière défaite subie par l’Algérie à l’extérieur (hors tournois) avait eu pour théâtre… Ouagadougou. C’est dans le même stade du 4-Août que les Verts avaient été battus par le Mali (2-1) lors d’un match  délocalisé à cause des problèmes sécuritaires que le Mali vivait à l’époque.

L’occasion pour Halilhodzic de laver l’affront
Fort heureusement, cette défaite n’a pas eu de conséquences fâcheuses puisque l’Algérie a réussi à terminer à la première place de sa poule, se qualifiant ainsi pour les barrages, mais elle avait saqué le moral des joueurs et, surtout, de Halilhodzic qui l’avait très mal digérée. Elle devrait constituer une leçon afin d’éviter de retomber dans la spirale des échecs à l’extérieur, même s’il restera une manche retour pour se racheter. Sur le plan psychologique, ça peut donc être une motivation pour les joueurs algériens d’être revenus sur les «lieux du crime» afin de tenter de laver l’affront en arrachant un résultat probant. Quoi de mieux que d’effacer le revers de Ouaga par une victoire sur la sélection locale ?

Le Burkina Faso était dans la poule la plus facile des éliminatoires
Cette sélection du Burkina Faso, parlons-en ! Un constat s’impose de prime abord : elle s’est qualifiée en terminant en tête de la poule la moins relevée et la plus abordable des éliminatoires. En effet, elle a eu comme adversaires le Congo, le Gabon et le Niger, soit trois sélections qui n’étaient même pas présentes à la dernière Coupe d’Afrique des nations et qui ne constituent donc pas des références sur la scène africaine. Et encore, la qualification a été miraculeuse puisqu’après les deux premières journées de la phase des poules, le Burkina Faso comptait deux défaites, donc zéro point, alors que le Congo totalisait déjà six points avec deux matches gagnés. C’est l’effondrement des Congolais lors des deux matches du mois de juin qui a relancé les Burkinabés. Cela pour dire que, en toute objectivité, la présence de la sélection burkinabè aux barrages a été favorisée par un concours de circonstances.

Rouamba et Koffi sont sans club, Pitroipa perturbé
Ajoutez à cela que l’effectif dont dispose le sélectionneur Paul Put n’est pas aussi étoffé qu’on pourrait le croire. La principale preuve est que deux joueurs sans clubs ont été convoqués pour le match de cet après-midi face à l’Algérie : Florent Rouamba et Mohamed Koffi. Le premier s’entraîne au RC Lens sans s’y être encore engagé alors que le second a été sur le point de signer au FC Zurich avant que le transfert ne capote. Quand on sait que ces deux joueurs sont des éléments de base dans l’équipe, au même titre d’ailleurs que l’attaquant Jonathan Pitroipa, qui n’est plus titulaire indiscutable à Rennes et qui est psychologiquement perturbé depuis que son transfert vers un club du Qatar a été avorté, on comprend que le manque de compétitivité touche également la sélection du Burkina Faso.

La dynamique des succès en 2013, principal atout des Burkinabés
En fait, les Burkinabés vont compter sur deux facteurs : la motivation de pouvoir participer à une Coupe du monde pour la première fois de l’Histoire de ce pays et la dynamique des succès qui a caractérisé leur parcours en 2013 avec une participation historique à une finale de la CAN et l’accession aux barrages pour le Mondial-2014. Deux facteurs importants sur le plan psychologique qu’ils tenteront d’exploiter à fond, mais les Verts s’y sont préparés. Le Burkina Faso est un adversaire à respecter, mais dont il ne faut pas faire un ogre. Au-delà des chiffres et des superstitions, reste que le seul juge sera le terrain.

Le Buteur

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